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Lutte contre le radicalisme : que peuvent faire les communes ?Suite aux attentats de Paris du 13 novembre 2015, quels sont les moyens dont disposent les communes dans le cadre de la lutte contre le radicalisme. Bref passage en revue et annonce d’une analyse plus fouillée.La problématique se développe sous 4 angles :
1. Maintien de l’ordre publicLes communes disposent de moyens sur base de leur mission de maintien de l’ordre public. On relève ainsi :
2. Prévention du radicalismeL’action préventive dans la lutte contre ce fléau est primordiale. Des actions sont menées aux niveaux européen, fédéral, régional et communal pour lutter contre le radicalisme. Nous y reviendrons dans le dernier Trait d’Union de 2015, avec un tableau listant les subsides disponibles pour les communes dans ce cadre. Vous pouvez cependant déjà cherchez ces subsides à travers notre base de données subsides. 3. L’approche à travers la matière « Population - Etat civil »Le collège est chargé de la tenue des registres des communes et de ce qui relève du Registre National. L’Officier de l’Etat civil dresse les actes de l’état civil mais aussi se charge de la transcription de diverses décisions de justice qui affectent l’état civil du citoyen. C’est sous l’angle de ces deux compétences qu’une intervention potentielle de la commune pourrait se concevoir. 3.1. Récolte d’indices à la sourceEn matière de lutte contre le radicalisme, les autorités susmentionnées n’ont généralement pas de pouvoir direct ni d’investigation, ni de décision. Néanmoins, certaines mesures prises au niveau communal pourraient constituer des indices précieux et des pistes à explorer :
3.2. Délivrance de documents - lutte contre la fraude à l’identitéEn dehors de ces deux cas de figure où la commune dispose des informations « à la source », les services « Etat civil-population » interviennent en tant qu’exécutants en délivrant des titres d’identité et de voyage:
3.3. Nouvelles mesures - la place de la commune reste encore à définirLes nouvelles mesures visent : la déchéance de nationalité pour des actes de terrorisme, le retrait/refus de délivrance ou la suspension/invalidation de carte d’identité ou de passeport par le Ministre compétent. Les autorités communales n’ont pas de pouvoir d’action directe si ce n’est :
En dehors des cas précités, une coopération entre l’Office des étrangers et les Services « Etat civil – Population » pourrait toujours être engagée au cas par cas. 4. Devoir de déclaration et secret professionnelConformément à l’art. 29 du Code d’instruction criminelle, tous les agents ont le devoir de déclarer tous les délits dont ils ont connaissance. Ce devoir de déclaration est cependant relatif. Il doit être mis en balance avec le secret professionnel. L’article 458 du Code pénal stipule que, toute personne dépositaire de secrets qu'on lui confie qui les révèle, sera punie d'un emprisonnement ou d'une amende. Bien que le devoir de déclaration est réglé au niveau pénal, il n’y a aucune sanction en cas de non-respect de cette obligation, tandis que c’est bien le cas pour la violation du secret professionnel. On peut en déduire que le secret professionnel est prioritaire par rapport au devoir de déclaration. Cependant, le devoir de respect du secret professionnel n’est pas absolu: le témoignage en justice est permis, mais il n’y a pas de dispense vis-à-vis de la police ou du parquet. La personne interrogée par la police ou par le parquet doit se prévaloir de son secret professionnel, sauf en cas d’état d’alerte ou d’état de nécessité. Pour ce qui est des agents communaux, tout ce qu’ils apprennent dans le cadre de leur travail à la commune, ne constitue pas un secret au sens du secret professionnel. D’abord, le secret professionnel doit être considéré en fonction de la finalité du service. Seules les personnes ayant une relation de confiance avec la personne concernée et à qui des secrets sont confiés, sont soumises au secret professionnel. Rares sont les agents communaux qui répondent à ces conditions. En outre, les faits qui n’ont aucun lien avec la fonction ne tombent pas non plus sous l’obligation de respect du secret professionnel. Plus d’info prochainement
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Auteur
Hildegard SCHMIDT, Isabelle VINCKE, Boryana NIKOLOVA
Date de publication
24-11-2015 |
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